L"'Odyssée d'Ayouk" est né de l'envie d’explorer, de fouiller, de (se) jouer (de) et avec, la matière plastique. Matière visuelle, omniprésente dans notre quotidien, le plastique s’incarne sous des formes multiples qui amènent chacune des dynamiques, des espaces et des imaginaires différents... Un désir de faire beaucoup avec peu, de faire "avec", avec ce que l'on a sous la main. Une envie de se laisser toucher par ce que l'on touche tous les jours...
L’Odyssée d’Ayouk s’inspire du conte contemporain "Ayouk et Aziz" (Natalie Quintart).
Dans un pays plat comme la paume d'une main et entourée par la mer, un village. Dans ce village, les habitants pêchent chaque jour plus de poisson. Un jour ils capturent dans leur filets, Aziz le fils de la Reine des océans... La colère de la Reine s'abat sur le village tel un ouragan menaçant de tout détruire. Ayouk, une petite fille que tout le village rejette car elle a l'étrange pouvoir de parler aux créatures de la mer, plonge dans l'océan pour tenter d'éviter la catastrophe...
Le conte "Ayouk et Aziz" questionne notre rapport à la nature et à la différence. Le village d’Ayouk est confronté aux limites d'un mode de vie où l'exploitation de la nature et la méfiance par rapport à l'inconnu dirigent le quotidien. Avec la détermination de l'enfance qui n'abandonne jamais Ayouk dessine les contour d'un nouveau monde plus juste et plus ancré dans le vivant.
La matière plastique nous est rapidement apparue comme un fantastique terreau pour matérialiser le conte d'Ayouk et Aziz". Elle a fait naître en nous le désir de recréer au plateau un "imaginaire" du plastique qui inviterait le jeune public à réinventer et à rêver cette matière peu noble, symbole de la sociéte de consommation et de l'obsolescence programmée...